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Après 10 années d’expérience, Jenny revient avec nous sur son parcours. D’un master biologie à une licence d’histoire, des opportunités et des virages à 180° degrés, Jenny s’épanouit aujourd’hui dans la tech !

“Partir dans l’IT, ce n’était pas prévu au départ”

Jenny a tout d’abord démarré par un master en biologie. Vite lassée, elle a cherché à se réorienter. A cette époque, elle « bidouillait les PC”, comme elle l’explique. C’est alors que l’IT est apparu assez naturellement comme une “porte de sortie”, lui offrant un avenir et lui permettant d’échapper à un domaine qui ne lui plaisait plus. 

Elle se lance alors en s’auto formant au HTML/CSS sur le Site du Zéro (devenu aujourd’hui Open Classroom). Après une première année en master biologie, elle décide de repartir à zéro et entame un BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) réalisé en alternance. Elle intègre ensuite EPITA pour un cursus ingénieur, toujours en alternance. 

“L’alternance a été super, car ça m’a directement mis le pied à l’étrier et m’a permis de faire des projets pour des clients, me confrontant à la réalité de l’entreprise et me permettant d’avoir un sacré bonus d’expérience par rapport à quelqu’un en cursus initial .”

Après son cursus à EPITA, elle décide de rejoindre une ESN et démarre rapidement une mission le client Natixis en tant que développeuse .NET. Elle enchaîne ensuite plusieurs missions de développement avant de rejoindre Kaïbee en juillet 2018. 

En mission pour une chaîne de télévision sportive, elle est d’abord développeuse .NET avant d’évoluer vers un poste plus fonctionnel il y a 1 an ½. 

 

“Passer côté fonctionnel, c’était la suite logique pour moi.”

Même si elle adore son quotidien de développeuse, Jenny se rend vite compte que la technique ne la passionne pas au point de s’imaginer évoluer vers davantage d’expertise.  

“Je n’étais pas le genre de personne à coder le soir ou le weekend. Je n’avais pas cette petite flamme qui m’animait.”

A la recherche de nouvelles perspectives de carrière et toujours curieuse d’apprendre, Jenny saute sur l’occasion qui s’offre à elle chez son client et devient Business Analyst pour un projet from scratch. Dans la foulée, elle passe sa certification Product Owner. 

“Quand on est technique, on oublie facilement qu’on fait des projets pour des clients. J’avais envie d’aller voir comment ça se passait côté client.”

Elle conserve néanmoins une double casquette technico-fonctionnelle occupant à la fois le rôle de Business Analyst et celui de Responsable applicatif sur un autre projet. Une double compétence qui fait sa force au quotidien et qui lui permet de mieux comprendre son équipe de développeurs et les problématiques techniques liées aux projets. 

“En tant que fonctionnelle, avoir un background technique m’a permis d’asseoir ma légitimité au sein de l’équipe”

Attention cependant à ne pas tomber dans les travers liés à cette dualité. En effet, Jenny nous explique que ces deux postes peuvent également être assez difficiles à concilier. Il est assez facile de perdre de vue les frontières inhérentes à ces deux types de responsabilités :

“Mon double rôle crée parfois des confusions au sein de mes équipes. Certains de mes collègues avec qui j’ai travaillé en tant que dév me demandent parfois mon avis sur des points techniques, alors que ça n’est pas à moi de leur dire comment organiser leur code. J’essaie un maximum de ne pas interférer avec les développements sur le projet pour lequel je suis Business Analyst.”

Toujours avide d’apprendre, Jenny ne manque pas d’ambition et aimerait devenir Project Manager Officer d’ici quelques années.

 

“Faire carrière dans l’IT et être une femme, c’est possible !”

Lorsqu’on lui demande ce que c’est qu’être une femme dans l’IT, Jenny casse les clichés et nous explique que ce n’est pas différent d’un homme. Elle nous explique avoir toujours intégré des équipes très respectueuses et n’avoir jamais rencontré de problématiques liées au fait d’être une femme. 

“La problématique pour moi n’a jamais été de m’imposer en tant que femme, mais plutôt de m’imposer et me sentir légitime dans mon métier. Qu’on soit une femme ou un homme, tout est question de caractère et d’ambition.

Elle souligne néanmoins qu’elle a toujours eu l’habitude d’être en infériorité numérique, voire seule au sein d’équipes très majoritairement masculines. En effet, il y encore très peu de femmes dans l’IT. Dès la formation, les femmes ne représentent que 10% des étudiants en informatique. Tendance qui se répercute ensuite dans le monde professionnel avec seulement 23,4% de femmes dans la tech (source : Eurostat 2020). 

 

“Il faut casser ce cycle dans lequel nous sommes lancés et dans lequel la femme a toujours la position faible et ne peut pas accéder à certains métiers qui nécessitent un plus haut niveau d’études.”

Quand on lui a demandé pourquoi, selon elle, les femmes sont sous-représentées dans la tech, Jenny nous a expliqué que le problème était beaucoup plus général et qu’il touchait en fait toute la société. 

“Dès la base, dès l’école, ce clivage existe. Pour une fille, être mauvaise en maths c’est presque normal. Un garçon bon en littérature c’est hors du commun. Même avant ça, ce clivage existe avec les jouets ou le climat familial par exemple. Il faut intégrer l’idée que nous sommes simplement tous humains. Des humains, avec des facilités et des affinités avec telle ou telle matière. Il faut donner l’exemple et éduquer les générations futures.”

De son côté, Jenny a, quant à elle, vu la période du Covid comme une occasion de se lancer un nouveau challenge. Elle est actuellement en première année de licence d’histoire en parallèle de son métier de consultante.  

 

Le conseil de Jenny

“Soyez vous-même et faites ce qui vous passionne !”

 

Jenny SOUPAMA & Mathilde DUCROCQ

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